L’association Initi’elles
Un partenaire de Passeurs d’images 2024
Chaque année, l’Acap accompagne entre 10 et 13 porteurs de projets d’éducation aux images hors temps scolaire, dans le cadre du dispositif Passeurs d’images piloté par la DRAC Hauts-de-France. Pour mieux comprendre leurs profils et leurs motivations, nous vous proposons un focus sur l’un d’entre eux : l’association Initi’elles à Amiens.
Un Espace de Vie Social dans le Quartier Étouvie
Installée depuis plus de 30 ans dans le quartier Étouvie à Amiens, l’association Initi’elles est une structure jeune mais dynamique au sein du dispositif Passeurs d’images. Depuis deux ans, elle propose un parcours de sensibilisation à l’image par le cinéma aux adolescents de ce quartier prioritaire de la ville. Ce projet s’appuie sur un réseau dense de partenaires comprenant des acteurs sociaux (APAP DRE, ACIP), éducatifs (Collège Rosa Parks), et culturels (association Carmen et le Ciné St-Leu).
Découverte du Cinéma et Ateliers Pratiques
Au cours d’une année rythmée par le septième art, les sorties culturelles dans des lieux et évènements dédiés au cinéma (festival Séries Mania à Lille, Grand Rex à Paris, Ciné St-Leu à Amiens) se mêlent à des ateliers de pratique artistique encadrés par des scénaristes et réalisateurs professionnels.
Ainsi, les participants ont pu créer leur propre court métrage Le court des grands avec le cinéaste Yohann Kouam durant les vacances de printemps. Ils l’ont présenté avec émotion sur grand écran au Ciné St-Leu, devant notamment des élèves du collège Rosa Parks et de l’école de la deuxième chance. La projection était suivie du long métrage Gagarine de Jérémy Trouilh et Fanny Liatard, choisi par ces mêmes apprentis cinéastes en écho à leur court métrage et à l’histoire de leur quartier. Le film sera à nouveau projeté, cette fois-ci au sein du quartier Étouvie, lors d’une projection en plein air.
Objectifs et Impacts du Programme
L’objectif de ce programme est d’aider les jeunes à développer un regard nouveau sur les images qu’ils croisent quotidiennement. Quentin Saguez, référent jeunesse pour l’association, témoigne :
« Nos objectifs sont atteints à la fois sur les aspects de sensibilisation (découverte de films, débats, rencontres de professionnels, visite du Grand Rex à Paris), d’ouverture culturelle (séjour au festival international du film d’animation d’Annecy), de création (stage d’écriture et réalisation d’un court métrage) ainsi que de cohésion de groupe. Les jeunes ont pu expérimenter la richesse d’un récit pensé, joué et mis en œuvre à plusieurs voix. Ils ont éprouvé l’exigence de la concentration, de l’écoute attentive de l’autre, grâce notamment au travail des deux professionnels scénariste et réalisateur. Nous avons été impressionnés par l’engagement et l’assiduité des jeunes. Ils ont été actifs et curieux dans l’échange avec les professionnels. La posture bienveillante et non condescendante des professionnels a facilité l’établissement de relations de confiance. Les jeunes ont, à divers degrés, pu se sentir respectés et oser exprimer leurs idées, leurs fantaisies ou leurs appréhensions. Les jeunes ont été impressionnés par le travail que représente la réalisation d’un court métrage et par le fait qu’il faut penser toutes les choses en amont. »
Festival du Film d’Étouvie
Cette démarche sur le territoire a même mené à la création du « Festival du film d’Étouvie d’hier et d’aujourd’hui » avec l’association Carmen, dont la seconde édition aura lieu en juillet.
Le court des grands, film réalisé par les jeunes
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