Les repas au cinéma
Petits amuse-bouches de fin d’année
Que ce soit la convivialité, les cérémonies culinaires, l’hospitalité, les politesses, la gourmandise, la communion, le partage, les bonnes manières… En cette fin d’année si particulière, nous avons souhaité mettre à l’honneur l’être-ensemble et vous offrir un petit florilège de repas au cinéma et des sentiments associés…
En entrée, nous vous proposons un court métrage de Céline Devaux intitulé Le repas dominical. C’est dimanche. Au cours du déjeuner, Jean observe les membres de sa famille. On lui pose des questions sans écouter les réponses. C’est normal : c’est le repas dominical. Une comédie douce-amère sur le cercle familial, avec la voix de Vincent Macaigne. Un vrai régal ! De quoi douter du réel manque des repas de famille ?!
Quoiqu’il en soit, en attendant de les vivre (ou de les subir !) pour de vrai d’ici quelques semaines, on attend avec impatience la sortie en salle de trois films qui nous proposent quelques repas de famille croustillants avec ADN de Maïwenn (Sélection officielle Cannes 2020), Drunk de Thomas Vinterberg avec Mad Mikkelsen ou Le Discours de Laurent Tirard avec Benjamin Lavernhe de la Comédie Française (Sélection officielle Cannes 2020). Il y en a pour tous les goûts !
Vous trépignez d’impatience ? L’envie est trop forte ? D’ici là n’hésitez pas à vous replonger dans ce moment de cinéma mémorable rempli de répliques cuisantes, avec la scène des cadeaux, dans Un Air de famille de Cédric Klapisch d’après la pièce de théâtre du même titre d’Agnès Jaoui et de Jean-Pierre Bacri. Ce repas de famille auquel nous assistons, semble ici n’être qu’une répétition d’un petit théâtre qui se rejouerait chaque semaine avec la même mise en scène, les mêmes prises de becs, les mêmes mises au point inutiles, indéfiniment.
Vous en voulez encore ? Alors vous pouvez d’ores et déjà vous régaler avec une farandole de repas délicieusement sélectionnés par Arte pour son Blow Up, Le repas au cinéma ! Découvrez ou redécouvrez des repas renversants, romantiques, repas froids voire glaciaux, des repas explosifs, kitschs, drôles, meurtriers, des repas colorés ou en noir et blanc, des silencieux ou au contraire de très bruyants, des repas festifs ou franchement glauques, des sucrés, des amers… A consommer sans modération !
Si ce moment du repas inspire tant les cinéastes, ce n’est pas un hasard. Au-delà du partage, de l’échange et de la convivialité, il célèbre souvent un moment essentiel de la vie des personnes et des groupes et, force est « de constater à quel point (…) nous sommes ensemble, d’une manière primordiale, à partir de la pensée du ventre et également dans quelle mesure nous sommes mangés par ce que nous croyons manger, bus par ce que nous croyons boire. L’écosophie des saveurs et de la bouche est alors une façon d’être avec l’autre, d’être au monde en l’absorbant et en étant dévoré par lui. »*
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