Extrait d’une tribune publiée par William Benedetto, directeur du cinéma l’Alhambra à Marseille et pôle régional d’éducation aux images. « La fermeture des salles de cinéma, il ne faut pas l’oublier, a mis un coup d’arrêt à la plus massive action française d’éducation artistique et culturelle, celle qui concerne le cinéma et de très nombreuses salles de cinéma. (…) Avec les séances scolaires qui s’organisent (…) dans les salles de cinéma (…) et les séances qui ont lieu dans le cadre des nombreux festivals de cinéma ce sont des centaines de séances scolaires et des centaines de milliers d’entrées qui viennent d’être supprimées. (…) La reprise se prépare pour la prochaine rentrée. (…) Un immense travail préparatoire doit se mener avec toutes celles et tous ceux qui sont concernés et impliqués pour envisager un retour à la « normale ». Et peut-être qu’il faut mettre à profit cette période pour réfléchir à une approche renouvelée et adaptée au XXIème siècle de la transmission du cinéma. Une réflexion essentielle pour à la fois anticiper les conséquences de la situation inédite et exceptionnelle qui s’est installée et tenir compte des mouvements de fond qui s’étaient déjà amorcés en amont de la crise. (…) La place des écrans dans la vie des grands comme des petits, vient de vivre avec la période de confinement une accélération considérable. De nouvelles habitudes se sont forcément installées et cela va bien au-delà de la « simple » consommation de films, de séries, de concerts filmés, de spectacles captés. (…) Au sortir de cette période, quels accompagnements faut-il imaginer pour la suite ? (…) Pour une transmission du cinéma inclusive et durable, le pari de l’intelligence collective doit être fait en espérant que les salles pourront, et auront encore plus envie, de pouvoir continuer à construire des souvenirs et des moments forts, à demeurer des repaires et proposer des repères, faire vivre des expériences marquantes et des rencontres déterminantes. » Retrouvez l’article complet sur Le fil des images.